Narcisse (Gr. Νάρκισσος) était de Thespies en Béotie; il était le fils de Liriopé, la Nymphe Bleue, que le dieu-Fleuve Céphise avait, un jour, violée. Selon Nonnos, ses parents étaient Endymion et Séléné.
❖ Légendes
Tirésias annonça à Liriopé: «Narcisse vivra très vieux à condition qu'il ne se voit jamais.» Selon Nonnos, ses parents furent Endymion et Séléné. Narcisse fut l'objet de l'ardente passion de très nombreux jeunes gens et nymphes. Mais il restait insensible à leur amour.
Parmi ses amoureuses se trouvait la Nymphe Echo qu'il repoussa brutalement. Elle passa le restant de sa vie dans des vallons, se laissant dépérir, au point que seule sa voix subsista et qui répétait le dernier mot d'une phrase.
♳Artémis (ou Némésis) l'entendit. En Thespies, elle lui fit voir son reflet dans l'eau claire d'une source, et il tomba amoureux de sa propre image reflétée dans l'eau. Devant cette passion désespérée il préféra se suicider.
♴Selon une autre légende rapportée par Pausanias, il avait une sœur qui lui ressemblait beaucoup et dont il tomba éperdument amoureux; quand la jeune fille mourut, il se rendit tous les jours près d'une source pour y retrouver son image en se mirant dans l'eau limpide.
Echo, bien qu'elle n'eût pas pardonné à Narcisse, souffrait avec lui ; elle répéta, en écho à sa voix : « Hélas ! Hélas ! » comme il se plongeait un poignard dans la poitrine. Son sang s'écoula dans la terre et ainsi naquit un narcisse blanc à corolle rouge.
♵Dans la légende béotienne, Narcisse est un habitant de la ville de Thespies qui était aimé sans retour d'un autre jeune homme du nom d'Ameinias. Il le repoussait sans cesse et même un jour il lui envoya un poignard.
Ameinias se suicida avec ce poignard devant la porte de Narcisse en appelant la colère des dieux.
Quelques temps plus tard, alors qu'il se promenait dans les bois il tomba amoureux de son image dans l'eau claire d'une source. Comprenant l'inanité de sa passion il se suicida et à l'endroit même où son sang coula, naquit une fleur, le narcisse.
Bientôt devenu célèbre dans la Béotie, toujours consulté, il (Tirésias) rendit toujours des oracles
certains. La blonde Liriope fit la première épreuve de son adresse à pénétrer dans
l'obscur avenir. C'est elle dont le Céphise arrêta les pas dans ses flots tortueux, elle
qu'il soumit à sa violence, et qu'il rendit mère d'un enfant si beau, que les Nymphes
l'aimaient déjà dès sa plus tendre enfance. Narcisse était son nom. Tirésias, interrogé si
cet enfant atteindrait une longue vieillesse : « Il l'atteindra, répondit-il, s'il ne se
connaît pas ». Cet oracle parut longtemps frivole et mensonger; mais l'aventure et le
genre de mort de Narcisse, et son fatal délire, l'ont trop bien expliqué.
Déjà le fils de Céphise venait d'ajouter une année à son quinzième printemps : il
réunissait les charmes de l'enfance aux fleurs de la jeunesse. Les Nymphes voulurent lui
plaire; plusieurs jeunes Béotiens recherchèrent son amitié; mais à des grâces si tendres
il joignait tant de fierté, qu'il rejeta tous les voeux qui lui furent adressés.
OVIDE , Métamorphose (III, 339-355) Traduction: GT Villenave
❖ Arts
❖ Filiation
Liriopé ou Séléné |
Céphise ou Endymion |
NARCISSE | |
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Echo |