Le Grenier de Clio : Mythologie grecque.

Biche de Cérynie

Eurysthée vit que la force n'était peut-être pas la bonne solution pour humilier Héraclès (Hercule), il décida donc de lui confier un travail qui demanderait rapidité et dextérité.


Le troisième des Travaux d'Héraclès fut de capturer la biche de Cérynie et de la ramener vivante d'Oensoé à Mycènes. De plus en attrapant l'animal sacré d'Artémis il ne pouvait que s'attirer le courroux de la déesse.

Hercule

Cet animal tacheté, aussi rapide à la course qu'une flèche, possédait des sabots d'airain et des cornes d'or (en fait un cerf, puisque l'animal possède des cornes qui n'existent que chez le male). Cette biche était consacrée à Artémis, qui lorsqu'elle était enfant avait aperçu cinq biches, plus grandes que des taureaux, paissant sur les bords du fleuve thessalien Anauros qui roule des cailloux noirs dans ses eaux au pied du mont Parrhasion. Le soleil étincelait sur leurs cornes. Elle se mit à courir, les poursuivit et en captura quatre, successivement en ne se servant que de ses mains et les attela à un char; la cinquième s'enfuit en traversant le fleuve Céladon jusqu'au mont Cérynie, généralement situé en Achaïe, comme le voulait Héra, qui avait déjà en tête les Travaux d'Héraclès.

Biche de Cérynie

♺ Dans la version de Pindare la biche serait la pléiade Taygète métamorphosée pour échapper aux assiduités de Zeus.

Ne voulant ni tuer ni blesser la biche, Héraclès accomplit le troisième de ses Travaux sans faire usage de sa force. Il la poursuivit sans relâche durant une année entière et sa chasse l'entraîna jusqu'en Istrie et au pays des Hyperboréens.

Finalement, lorsque exténuée elle se réfugia sur le mont Artémision, et de là descendit jusqu'au fleuve Ladon, Héraclès banda son arc et d'une flèche qui passa entre l'os et le tendon de la patte, sans que soit répandue une seule goutte de sang, il lui immobilisa les deux pattes de devant. Ainsi capturée, il la chargea sur ses larges épaules et il traversa l'Arcadie en se hâtant vers Mycènes.

Biche de Cérynie

♺ Mais selon certains auteurs comme Euripide Héraclès tua la biche qui était d'une taille gigantesque et qui ravageait la région d'Argolide. Il consacra les bois de l'animal dans le temple d'Artémis Œnoatis afin d'apaiser le courroux de la déesse.

Artémis et son frère vinrent à la rencontre d'Héraclès et elle lui reprocha d'avoir maltraité son animal sacré mais il fit ressortir l'obligation dans laquelle il se trouvait et rejeta la faute sur Eurysthée. De plus aucun sang n'avait coulé alors la colère de la déesse s'apaisa et elle lui permit d'emporter la biche vivante à Mycènes à condition que l'animal fut relâché aussitôt après.

♺ Dans une autre version il rencontra Artémis qui lui ordonna de libérer l'animal et de dire à Eurystée que le troisième travail était terminé.

Quand Eurysthée vit le magnifique animal il voulut le mettre dans sa ménagerie. Héraclès qui s'était engagé auprès des divins jumeaux fit semblant d'être d'accord à condition que le roi le mette lui même en cage. Eurysthée sortit de sa jarre et au moment où il allait mettre la main sur la biche, Héraclès la relâcha et elle s'enfuit en quelques bonds rejoindre les bois. Héraclès ne manqua pas de se moquer d'Eurysthée en lui disant qu'il était bien trop lent.

❖ Sources antiques