Mariette.

Auguste Ferdinand Mariette (Boulogne-sur-mer, 1821 - Le Caire, 1881)

Parcours étonnant que celui de François Auguste Ferdinand Mariette, considéré, après Champollion, comme l’un des pères de l’égyptologie. Né en 1821 d’une famille de la moyenne bourgeoisie de Boulogne sur- Mer, enfant turbulent mais doué pour les études de lettres et pour le dessin, il exerça de 1837 à 1849 les métiers les plus divers : employé de mairie, journaliste, enseignant, avant de se prendre de passion pour l’Égypte ancienne et de se former en autodidacte à l’étude de la civilisation pharaonique, notamment par la fréquentation du musée de sa ville. Il parvient à se faire nommer en 1849 à la conservation du musée du Louvre, puis à se faire envoyer en mission en Égypte, dès 1850, pour y acquérir des manuscrits coptes.

C’est cependant une tout autre direction qu’il suit sur place et, jusqu’à sa mort, le savant passe le plus clair de son temps à organiser des fouilles archéologiques dans l’ensemble du pays, où il enchaîne les découvertes spectaculaires. Il crée en 1858 le Service de conservation des antiquités égyptiennes, ancêtre de l’actuel ministère des Antiquités égyptiennes, et fonde en 1863 le premier Musée égyptien à Boulaq dont l’objectif est de conserver dans le pays les monuments les plus importants. A sa mort, le gouvernement égyptien organise ses funérailles dans le jardin du musée et sa tombe, qui a suivi depuis tous les déménagements successifs de cette institution, se trouve encore aujourd’hui au Caire, dans l’enceinte du Musée égyptien de la place Tahrir.

Texte de Pierre Tallet Agrégé d’histoire et docteur en égyptologie.