Mythologie bouddhiste

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L'apparition du bouddhisme dans l'Inde gangétique, au VIe siècle avant notre ère, demeure intimement liée à la vie et à l'enseignement de son fondateur, le prince Gautama, surnommé le Bouddha "l'Éveillé", en sanskrit.

L'enseignement du Bouddha s'inscrit dans un grand mouvement de contestation de la religion védique ancienne qui reposait sur le sacrifice : les hommes faisaient des sacrifices aux dieux qui leur offraient en retour une vie plus agréable (récoltes abondantes, nombreuse descendance, longue vie …) Mais déjà avant la naissance du Bouddha les sacrifices ne sauraient effacer une souillure physique. On peut lire dans la collection des sutras, le Suttannipata « si les ablutions suffisaient à effacer les impuretés alors toutes les tortues aquatiques et les grenouilles iraient au paradis. »

Boudha dans l'Andhra Pradesh, Inde

Il faut se souvenir que le Bouddhisme historique n'est pas dieu tel que le Bouddha l'a défini puisque c'est une morale, une éthique, une « philosophie vécue ». Ce qui ne signifie pas qu'il n'existe pas des dieux. Dans le Canon Pāli, Bouddha est connu comme étant un "celui qui enseigne aux dieux et aux humains", supérieur à la fois aux dieux et aux humains dans le sens d'avoir atteint le nirvana ou la plus grande félicité, alors que les dévas, ou dieux, sont toujours soumis à la colère, la peur et le chagrin.

Déjà à sa naissance une cohorte de divinités hindoues l'accueille quand Siddhârta sort miraculeusement du flan droit de sa mère, la reine Maya. Après 30 ans de vie oisive et protégée il découvre brutalement le monde extérieur au palais. Les quatre rencontres : la vieillesse, la maladie, la mort et finalement le religieux serein vont le conduire à choisir une vie errante.
L'enseignement de maitres réputés, l'ascèse la plus dure qui le conduit aux portes de la mort le laissent insatisfait dans sa recherche de son but ultime. Il décide alors de s'installer sous un arbre pour méditer.


Mara, le puissant maitre de l'Illusion, s'efforce de l'effrayer avec son armée dont les flèches se changent en fleurs puis il tente de le faire séduire par la beauté de ses filles ; voyant que il décide de venir lui-même vanter ses mérites infinis qu'il a accumulés au cours de ses vies antérieures. Le Shakyamuni ne fait qu'un seul geste le bhumisparsha pour prendre la terre à témoin alors la déesse de la terre apparaît et tord sa chevelure pour en extraire toute l'eau des libations effectuées au cours des siècles passés. Cette eau est si abondante qu'elle emporte toutes les illusions de Mara.

Tara
Tara bleue

Au fil des siècles, un vaste corpus de récits légendaires ayant trait au Bouddha s'est accumulé autour des premières années et sa carrière d'enseignant. Presque tout ce que nous savons se trouve dans le canon Pali ; des textes tels que le Mahaparinibbana-sutta et les Buddhacarita d'Asvaghosa (Actes du Bouddha), composé au IIe siècle de notre ère, forment une biographie ancienne importante. Comme pour toutes légendes, il y a très probablement un noyau de vérité à laquelle se sont attachées d'autres détails et embellissements au fil du temps. Avant de parvenir à l'Illumination le Bouddha avait connu une longue succession d'existences en tant que bodhisattva qui donne lieu à de nombreuses légendes. C'est ainsi que la tradition  Theravāda liste le nom de vingt-sept Bouddhas du passé comme Dipankara (faiseur de lumière), Bhaisajyaguru (le Bouddha médecin), Vipasi ou Kashyapa. Mais il existe(ra) aussi un Bouddha du futur : Maitreya.
Avant de mourir le Bouddha à affirmer à ses disciples que « ce que je vous ai enseigné et expliqué comme étant le dharma (enseignement) et vinaya (discipline) sera votre maître à ma mort » pourtant la liste des divinités, Bouddhas, bodhisattva, dharmapalas est très fournie.
Dans la tradition Mahayana on vénère de nombreux bouddhas, qui ne se trouve pas dans le bouddhisme primitif ou dans le bouddhisme Theravada. Ils sont généralement considérés comme vivant dans d'autres royaumes, connus sous le nom de Terre Pure. Ils sont parfois appelés «bouddhas célestes», car ils ne sont pas de cette terrestre. On trouve ainsi les noms d'Amitaba, Akshobhya ou Vairocana.
Dans le Vajrayana  le bouddhisme tantrique, on re trouve certains les mêmes bouddhas du Mahayana ainsi que d'autres Bouddha qui sont uniques au Vajrayana. Il comporte aussi des bouddhas féminins, comme Tara, le bouddha féminin le plus populaire du bouddhisme tibétain, qui se présente sous de nombreuses formes et couleurs.

Mahakala
Mahakala

Le bouddhisme n'a pas effacé le culte des dieux locaux.
Dans l'hindouisme, Bouddha est considéré comme la neuvième incarnation (avatar) de Vishnou qui prit la forme du Bouddha pour tromper les Asuras. Toutefois en Inde, berceau originel du bouddhisme, le nombre d'adeptes à fortement regressé ce qui n'empêche pas que le bouddhisme soit considéré comme la quatrième religion dans le monde.

Au Tibet il y a eu fusion entre la religion traditionnelle Bön et le bouddhisme venu de l'Inde ce qui fait dire aux détracteurs du bouddhisme lamaïque que c'est une religion "démoniaque" vu la présence d'entités courroucées. Comme dans toutes régions bouddhistes le hinayana (avec le theravada), le mahayana et le vajrayāna, qui est prépondérant, existent. Le bouddhisme tibétain s'est aussi développé dans la région autonome de Mongolie-Intérieure, en Mongolie, en Russie centrale, dans les régions indiennes du Sikkim et du Ladakh, au Népal, et au Bhoutan.

En Chine, le bouddhisme qui est arrivé par les routes de la soie (voir le voyage en occident). La déesse Guanyin veut introduire en Chine les préceptes du Bouddha dont les écrits sacrés sont disponibles en Inde.
Le bouddhisme chinois regroupe les différentes écoles qui ont fleuri en Chine depuis l'Antiquité. Il a joué un rôle très important dans la formation de la mentalité du peuple chinois, y compris dans divers domaines tels que l'esthétique, la politique, la littérature, la philosophie ou la médecine. Au plus fort de la dynastie Tang, le bouddhisme chinois a produit de nombreux maîtres spirituels. Actuellement il est encore courant de voir des pratiques divinatoires dans l'enceinte des temples devant les autels des bodhisattvas car il y a toujours l'espoir que le bodhisattva intervienne pour aider à la réalisation d'un voeux.