Itzlacoliuhqui

Itzlacoliuhqui (ou Itzlacohuihqui) le dieu aztèque de la glace, du froid, de l'hiver, du châtiment et de la misère humaine. Il est associé à la nuit et à l'obsidienne. Il est responsable des secousses, des éruptions volcaniques et plus généralement des catastrophes.

Son nom signifierait "le couteau d'obsidienne courbe" mais certains experts ne sont pas d'accord avec cette traduction et proposent "Celui qui déforme par le froid" ce qui semble plus en accord avec ses fonctions

 Itzlacoliuhqui
Itzlacoliuhqui (codex Borbonicus)

En tant que dieu des châtiments, Itztlacoliuhqui est associé à des instruments de justice : les pierres qui servaient à lapider des adultères et le gourdin avec lequel les ivrognes étaient battus à mort.

Itztlacoliuhqui est associé au pulque, la boisson sacrée des peuples indigènes du Mexique qui a un rôle important dans la recherche spirituelle.

❖ Légende

Ce dieu apparaît pour la première fois dans le mythe aztèque de la création. Tonatiuh, le dieu du Soleil, demanda l'obéissance et des sacrifices aux autres dieux avant qu'il ne se déplace dans le ciel. Outré par son arrogance, le seigneur de l'Aube et de la planète Vénus, Tlahuizcalpantecuhtli, se rebella et il tira une flèche sur le Soleil. Cependant, la flèche manqua son but, et le Soleil répondit à cette attaque et sa flèche atteignit le Seigneur de l'Aube à la tête. En ce moment là, Tlahuizcalpantecuhtli se transforma en dieu de la pierre d'obsidienne et du froid, Itztlacoliuhqui.

❖ Iconographie

 Itzlacoliuhqui
Itzlacoliuhqui

Itztlacoliuhqui est parfois représenté avec un bandeau sur les yeux d’où son surnom de "justice auxyeux bandés". Cela symbolise le rôle de la justice dans la punition des humains par les esprits des enfers avec l'idée que tous les êtres du monde mortel et immortel ne peuvent échapper au châtiment.

Pour d’autres ce bandeau couvre la blessure infligée par la flèche tirée par Tlahuizcalpantecuhtli. On retrouve la présence d'une flèche sur sa coiffe conique.

Un autre aspect de son apparence est en rapport evec l'obsidienne qui serait le constituant partiel ou total de sa tête.